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PERCEPTION DES SONS

Le son interprété par le cerveau
 

 

L’ audition, comme les autres sens, possède des voies auditives et des zones cérébrales spécifiques à cette fonction.

 

                    1) Les voies auditives

 

On distingue, pour ces voix auditives, des voies afférentes (voies primaires et voies réticulaires) qui vont de la cochlée au cortex et des voies efférentes qui vont du cortex aux régions sous-corticales et à la cochlée.

 

                                  a) Les voies afférentes

                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

               a) 1. La voie primaire

 

Cette voie est une voie courte et rapide, qui aboutit au cortex auditif primaire. Une fois sorti de l’oreille interne, le nerf auditif (neurones de type I) va rejoindre le cortex auditif en passant par le tronc cérébral, puis par le thalamus, où l’information sera déjà traitée au niveau de plusieurs relais. Il existe quatre relais avant d’atteindre le cortex auditif primaire :

 

  • le premier relai est constitué par les noyaux cochléaires (situés dans le tronc cérébral) qui reçoivent les neurones de type I, provenant du ganglion spiral (qui est le relai entre les cellules ciliées et le début du nerf auditif). C’est au niveau de ce relai que s’effectuent les premières opérations de décodage de base du message auditif : durée, intensité, fréquence ;

  • les fibres vont croiser ensuite la ligne médiane permettant au cortex cérébral gauche d’analyser des messages venant de l’oreille droite et vice versa. Ces fibres atteignent le deuxième relai du complexe olivaire supérieur. De l’olive supérieur, un troisième neurone atteint le mésencéphale (Colliculus inférieur). Après ce relai, une partie des fibres croiseront à nouveau la ligne médiane. Ces deux relais sont essentiels pour la localisation du son, avec une audition binaurale, du fait du croisement de ces voies ; un dernier relai avant le cortex a lieu au niveau du thalamus (corps genouillé médian) où se fait l’intégration et la préparation à une réponse verbale ou motrice au message auditif ;

  •  un dernier neurone relie le thalamus au cortex auditif primaire, où le message, déjà largement décodé par les différents relais sous-jacents, va être reconnu et mémorisé par le cortex auditif.

                                                 

                                            a) 2. La voie réticulaire

 

Après le premier relai du nerf auditif au niveau des noyaux cochléaires (communs à toutes les fibres auditives), des petites fibres rejoignent la voie réticulaire ascendante, commune à toutes les fonctions sensorielles, et constituent ainsi la voie réticulaire qui aboutit au cortex polysensoriel. Le rôle de cette voie, qui regroupe tous les messages sensoriels envoyés simultanément au cerveau, est de permettre un tri sélectif de l’information à traiter de façon préférentielle. Cette voie est reliée au centre des motivations et de l’éveil (perception consciente), ainsi qu’aux centres de la vie végétative (perception inconsciente).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier relai a lieu au niveau des noyaux cochléaires, puis les autres relais auront lieu au niveau du tronc cérébral et du mésencéphale. C’est à ce niveau que les informations auditives sont intégrées aux autres informations sensorielles pour participer au tri sélectif du cerveau.
La voie non primaire réticulaire atteint ensuite le thalamus non spécifique pour aboutir, après ce relai, au cortex polysensoriel.

                                              a) 3. Sensation et perception consciente

 

Pour qu’une perception du son soit consciente, il est nécessaire que les deux voies auditives primaire et réticulaire fonctionnent parfaitement. En effet, au cours du sommeil, la voie primaire fonctionne, donc le décodage des sons est fait mais la voie réticulaire et les centres de l’éveil ne fonctionnent pas : le son n’est donc pas perçu. A l’inverse, lors d’une atteinte du fonctionnement du cortex auditif (coma par exemple), la voie primaire ne fonctionne plus, les sons ne sont plus décodés mais la voie réticulaire fonctionne, permettant aux réactions réflexes et végétatives du son de s’exprimer.

 

                            b) Les voies efférentes

 

Il existe des voies efférentes constituées de multiples boucles de rétrocontrôle entre les structures corticales, les structures sous-corticales et la cochlée.
Une des principales voies efférentes est la voie qui va du noyau cochléaire supérieur à l’organe de Corti, qui contrôle et module l’amplificateur cochléaire que sont les CCE, protégeant ainsi des agressions sonores. D’autre voies efférentes cortico-thalamiques ont un rôle de démasquage, c’est-à-dire qu’elles permettent d’augmenter la discriminalité d’un son dans du bruit (perception de la parole dans du bruit par exemple).

 

                        2) Le cortex auditif

 

On distingue deux zones cérébrales correspondant au cortex auditif : le cortex auditif primaire ou aire auditivo-sensorielle et le cortex auditif secondaire ou aire auditivo-gnosique.

 

                                   a) Le cortex auditif primaire

 

Il est situé à la partie supérieure du lobe temporal du cerveau, correspondant à l’aire 41 de Brodmann (Neurologue ayant classifié anatomiquement les zones cérébrales), appelée également gyrus de Heschl, en bordure de la scissure de Sylvius.

 

Les différentes aires de Brodmann :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cortex auditif primaire permet la réception simple des informations acoustiques, en reconnaissant l’intensité et la fréquence des sons, sans les interpréter. Il est organisé de façon tonotopique comme au niveau de la cochlée. En effet, les fibres du nerf auditif présentent un arrangement selon les fréquences dites tonotopiques, celles provenant de l’apex de la cochlée (fréquences graves) sont au centre du nerf auditif, entourées par celles issues de la base de la cochlée (fréquences aigues). Cette organisation spatiale des fibres cochléaires se poursuit jusque dans les noyaux cochléaires du tronc cérébral et est ainsi maintenu jusqu’au cortex, au niveau de l’aire de Brodmann.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                   b) Le cortex auditif secondaire

 

Le cortex auditif secondaire correspond aux aires associatives auditives. Il est situé autour du cortex auditif primaire. Il correspond aux aires 42 et 22 de Brodmann. Son rôle est d’analyser, de traiter et d’interpréter les messages auditifs. Il est en relation direct avec le cortex auditif primaire et le thalamus.
Il est important pour le cortex auditif secondaire de différencier l’hémisphère gauche de l’hémisphère droit.


• Dans l’hémisphère gauche se trouve l’aire de Wernicke responsable de la compréhension des mots du langage et de leur catégorie. C’est également le siège de la mémoire sémantique (stockage des connaissances générales d’un individu). L’aphasie de Wernicke est une atteinte de l’aire de Wernicke (accident vasculaire cérébral, dégénérescence, etc.). Elle est caractérisée par une incompréhension totale du langage oral.
A noter que l’aire de Wernicke est reliée par un faisceau de neurones (faisceau arqué) à l’aire de Broca (aires 44 et 45 de Brodmann), située dans le cortex frontal inférieur qui permet de produire et d’articuler les mots. Ces deux aires sont donc indispensables pour le langage.


• Dans l’hémisphère droit se trouve les aires auditives secondaires qui permettent l’analyse et le traitement de la musique et également l’analyse de la prosodie du langage (ton et modulation de la voix). Elles permettent également la reconnaissance des voix familières.

 

Schéma-bilan du cortex auditif :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rédacteurs

Martin Caretti
Jennifer Verpillat

Romain Pillot
 

 

© 2015 - Created by students of 1ère S2 at Lycée Charles Nodier

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